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Richard Jules Vérascope
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Photo(s) de Arnaud Saudax et texte de Arnaud Saudax. Dernière modification le 2022-11-06 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en France de 1894 à (Postérieur à) 1894.
Rareté en France : Rare (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 4193

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Richard Jules 

Félix Richard est né à Lyon en 1809 d'une vieille famille de soyeux. Il devient constructeur d'instruments de précision et opticien, quai Saint- Antoine. Il part à Paris en 1855, et dirige une industrie importante de baromètres et manomètres. Il est membre du gouvernement en 1870, maire du 19e arrondissement, il néglige ses affaires et à sa mort, le 14 juillet 1876, laisse son entreprise couverte de dettes.

Félix-Max et Jules, reprennent la société sous le nom Richard Frères (d'où le sigle « RF »). En 1888, leur frère Georges les rejoint jusqu'en 1891. Jules rachète alors les parts de ses frères, mais garde la raison sociale. Jules meurt à 82 ans, le 18 juin 1930, commandeur de la Légion d'Honneur, titre bien mérité par son activité industrielle, son implication dans la stéréoscopie et la création d'une école d'apprentissage.

 

Photographe passionné, Jules Richard construit en 1893 un appareil stéréoscopique révolutionnaire. Il est le premier à comprendre la nécessité d'avoir des objectifs écartés de l’espace inter-oculaire pour reconstituer une perspective qui « donne l'image de la vérité en vraie grandeur avec le relief ». Autre révolution, il adopte un format minuscule pour l'époque, 4 cm sur 4, quand l’amateur moyen pratiquait régulièrement le 13 x 18 cm.
Prosélyte du petit format, dont le succès commercial est indéniable, Jules propose pourtant une série d’Homéoscope, (1895 – 1904) pour satisfaire ses amis et leur fournir un appareil de haute qualité dans le format qui leur était habituel... il en existe en 8 x 9 et 6 x 6 1/2, avec ou sans magasin, mais en très petit nombre. Malgré sa simplicité originelle, le Vérascope est un appareil coûteux de par sa fabrication de précision. Pour démocratiser la stéréoscopie dans son format fétiche, Jules Richard sort le Glyphoscope en 1905. De façon énigmatique, trois modèles seront proposés, avec les mêmes caractéristiques techniques. En 1908 sort un modèle spécial pour film-pack. En 1927, un modèle 6 x 13, lequel sera doté de vitesses lentes en 1930. La façade des Glyphoscope est amovible, permettant son utilisation en visionneuse.
En 1905, pour satisfaire les adeptes du Stéréo-Club de France, il propose un Vérascope en format 7 x 13, format maximal permis par l'écart interoculaire.
Le prix et la concurrence réduiront la vente de ces modèles, mais différentes variantes, de plus en plus perfectionnées seront quand même proposées. Un modèle simplifié sera présenté en 1923 et, en 1928, le Vérascope adopte le format 6 x 13. En 1913, Jules prend un brevet pour l'Homéos, (premier appareil stéréoscopique utilisant le film ciné de 35 mm), mais qui ne sera en vente qu'en 1920. Il confirme son intérêt pour le petit format, les images obtenues faisant 18 x 24 mm.
En 1931, le Stéréa 6 x 13 est proposé en deux versions, bois verni ou métal, mais avec les mêmes caractéristiques techniques. Intermédiaire entre les Vérascope et les Glyphoscope, ils arrivent sur un marché très encombré.
En 1939, est breveté le Vérascope 40, appareil utilisant le film 35 mm avec un nouveau format d'image, le 24 x 30 qui restera un format typiquement français. Appareil résolument moderne, il sera diffusé aux USA par la maison Bush.

Durant toute la vie de Jules Richard, sa maison ne produisit que des appareils stéréoscopiques. Son successeur, Roger Henrard, passionné d'aviation, va développer la série des Planiphote et des Altiphote à destination de l'armée et des professionnels.

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Il s'agit d'une autre variante du Vérascope premier modèle, dont l'armement se fait par une fragile tirette latérale.

La petite vis au centre, au dessus de la lentille du viseur, est le sélecteur pour la double pose. Quand on l'abaisse, un petit indicateur apparaît au dessus de l'objectif de droite. Le déclencheur est sous la tirette d'armement. La petite molette en façade permet de changer la vitesse, entre V et L.

Le diaphragme est fixe, et sa valeur n'est pas indiquée. Les optiques sont des "Anast Zeiss II 50 mm Bte SGDG E. Krauss Paris N° 10 609 (10 610)". Les N° des objectifs sont reportés sur la monture pour éviter les inversions lors du nettoyage.

Le compteur de vues doit être actionné manuellement lors du changement de plaque. Rien n'est prévu pour une fixation sur pied.

Le viseur sur le magasin, est vraiment un "viseur", et ne permet pas le cadrage... Le viseur reflex sur le boîtier donne une image sur un petit dépoli.

La particularité étonnante de cet exemplaire est qu'il conserve les traces d'un gainage de toile enduite et que la façade montre que le traitement oxydation-verni a été volontairement limité. Il porte le N° 1926.

Richard Jules Vérascope



Richard Jules Vérascope



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